Des médaillées olympiques en skateboard âgées de 13 ans, une patineuse contrôlée positive en détresse sur la glace à 15 ans... Les deux derniers Jeux olympiques, Tokyo l'été dernier et Pékin cet hiver, ont mis en évidence les problèmes qui peuvent résulter de l'absence d'âge minimum pour participer aux Jeux olympiques. Cette situation pourrait toutefois changer. Vendredi, dans le cadre de sa commission exécutive (qui a notamment détaillé le programme précis des Jeux de 2024 à Paris), le Comité international olympique a fait savoir qu'il encourageait les fédérations internationales à imposer un âge minimum pour participer aux Jeux olympiques. "Le CIO recommande aux fédérations de se pencher sur la question de l'âge minimum dans leurs sports et, si nécessaire, d'apporter les ajustements appropriés à leurs règlements", a déclaré le CIO dans un communiqué. Il est impossible d'imposer un âge minimum commun à tous les sports en raison des différences entre les disciplines, qui exigent plus ou moins de maturité physique. C'est pourquoi chaque fédération est invitée à fixer une limite qui permette d'éviter les polémiques.
La Fédération de patinage
a
pris les devantsLa Fédération internationale de patinage, mise en cause après "l'affaire Valieva à Pékin" (la patineuse russe de 15 ans avait été contrôlée positive à un produit interdit avant Noël, mais cela n'a été révélé qu'au début des Jeux olympiques), mais après avoir été autorisée à concourir par le Tribunal arbitral du sport, elle s'est complètement effondrée pendant son programme libre, a chuté à plusieurs reprises et a fini en larmes), a déjà pris les devants en inscrivant à l'ordre du jour de son prochain congrès le relèvement de l'âge minimum pour la catégorie senior de 15 à 17 ans. L'été dernier à Tokyo, quatre des six médaillées des épreuves féminines de skateboard, inscrites pour la première fois au programme olympique, avaient 13 et 14 ans, ce qui en a choqué plus d'un, d'autant que la présence des familles était interdite en raison de la pandémie de coronavirus. Les prochains Jeux olympiques, qui auront lieu dans un peu plus de deux ans à Paris, pourraient donc marquer un tournant si les fédérations s'attaquent au problème de l'âge minimum.