L'onde de choc de l'élimination des Fennecs se propage en Algérie. Moins de 48 heures après la cruelle défaite contre le Cameroun à Blida, le président de la Fédération algérienne de football, Charaf-Eddine Amara, a annoncé jeudi sa démission ainsi que celle de l'ensemble du Bureau fédéral (BF). Cette décision a été annoncée lors d'une conférence de presse au siège de la fédération. Charaf-Eddine Amara, qui a été élu à la tête de la FAF en avril 2021 en remplacement de Kheireddine Zetchi, a livré une analyse claire de la situation du football algérien.
"Je suis responsable mais pas coupable de ce qui s'est passé. Je cherche les raisons qui ont conduit à notre échec. Mon bilan date de moins d'une année", a déclaré le président démissionnaire, refusant de céder à l'escalade actuelle sur les réseaux sociaux algériens. "A chaque désignation d'arbitre, nous lançons une polémique ! C'est une fédération, on va se mettre tous les arbitres à dos parce qu'on insulte le monde entier. Calmons-nous ! Que les arbitres aiment l'Algérie ou aiment un autre pays ne fait pas de cela un motif de refus ! Nous ne sommes pas seuls sur ce continent. Si nous tombons dans le délire de tout mettre sur le dos des arbitres, non merci", a-t-il déclaré, confirmant qu'il allait déposer une plainte auprès de la FIFA.
Comment se présente l'avenir ? Charaf-Eddine Amara souhaite que Djamel Belmadi et son staff poursuivent leur travail. Il est important de maintenir l'ordre dans notre football national et de ne pas sauter dans le vide", conclut-il. Cette élimination n'est pas un drame national, c'est une déception des supporters". En attendant de la surmonter, l'élection du successeur de Charaf-Eddine Amara doit avoir lieu dans les 60 jours. D'ici là, l'intérim à la tête de la Fédération algérienne de football sera assuré par Mohamed Maouche (86 ans), un ancien du FLN.