"Personne ne m'a soutenue ou demandé comment je me sentais.
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"C'est très décevant qu'aucune joueuse russe ne soit venue me voir pour me dire qu'elle était désolée de voir ce que son pays faisait à mon pays. Il y a plus de civils ukrainiens morts que de soldats, y compris des enfants... c'est terrible", a déploré la joueuse de 19 ans. "Une joueuse m'a envoyé un SMS. Une autre est venue me parler, mais personne ne m'a soutenue ou demandé comment j'allais. C'est choquant", a-t-elle souligné, "il ne s'agit pas de politique, mais de personnes. J'ai mal, j'ai mal quand je viens sur ce site, quand je vois ces joueuses, quand je les entends dire que leur principal problème est qu'elles ne peuvent pas transférer leur argent ou des choses comme ça, c'est inacceptable", a-t-elle ajouté.
"Je ne sais pas pourquoi les Russes agissent ainsi. Ce qui se passe n'est pas secret, on sait ce qui se passe, qui attaque l'autre, qui bombarde l'autre. C'est facile à comprendre et on ne peut pas rester neutre", a déclaré Kostyuk. Le numéro un mondial Daniil Medvedev a appelé à la paix, tandis qu'Andrey Rublev et Anastasia Pavlyuchenkova, finaliste de Roland-Garros 2021, ont exprimé leur rejet de la guerre.
"Terrible à vivre"
"Mais dire non à la guerre peut signifier beaucoup de choses. Dire non à la guerre peut par exemple signifier ne plus se battre. Mais ce n'est pas une option pour nous. C'est pourquoi leurs déclarations sont à mes yeux dénuées de sens. Que veulent-ils ? Que l'Ukraine perde, que la Russie gagne ? Je ne sais pas...", a-t-elle déclaré. "L'Ukraine n'abandonnera jamais, mais nous savons que Poutine n'arrêtera pas non plus, il est fou. Donc nous nous battons", a poursuivi la 54e mondiale.
Kostyuk a exprimé son "désaccord" avec la décision de la WTA (dames) et de l'ATP (hommes) d'autoriser les joueurs russes à jouer sans mentionner leur pays ou montrer leur drapeau. "Je vais être bref : regardez les autres sports, ce qu'ils ont fait. Je vais m'en tenir là", a-t-elle déclaré sèchement, faisant référence au Comité international olympique (CIO) qui avait appelé à exclure les Russes des compétitions sportives internationales, ce qui a été mis en œuvre par de nombreuses autres organisations, à commencer par la Fifa.
"Il était très difficile de se rendre sur le terrain".
Kostyuk a également évoqué la difficulté de pratiquer son sport au vu de la situation actuelle. "Cela a été très difficile de venir sur le terrain. Quand je me suis levé ce matin, je ne m'attendais pas à jouer. Ma famille est là-bas. On se couche le soir et on ne sait pas si on va jouer le lendemain.... Ce n'est pas une période facile, les premiers jours ont été terribles à vivre, mais le système nerveux parvient à s'adapter, il s'habitue à la situation", a expliqué la joueuse qui affrontera la Belge Elise Mertens au prochain tour. Si elle est programmée sur le court central, elle verra le drapeau ukrainien flotter sur le toit en plus du drapeau américain. Le drapeau jaune et bleu a été porté jeudi par Daria Savile (née Gavrilova), une Australienne née en Russie.