Guttig, la commotion de trop

Guttig, la commotion de trop

Anthony Guttig, qui a subi sa septième commotion cérébrale lors d'une séance d'entraînement cette saison, a confirmé qu'à 33 ans, il avait pris la décision de mettre un terme à sa carrière.

Anthony Guttig ne veut plus prendre de risques. L'attaquant des Dragons de Rouen, 102 fois international français, a décidé de mettre un terme à sa carrière qu'il avait commencée au plus haut niveau en 2006. Il a pris cette décision cinq mois après avoir été victime d'une commotion cérébrale lors d'une séance d'entraînement, sa septième commotion. J'ai pris cette décision officiellement lors des réunions de fin de saison avec Fabrice Lhenry et Guy Fournier, mais c'était une suite logique", a déclaré Anthony Guttig dans une interview accordée au quotidien local Paris-Normandie. C'est la suite logique de tout ce que j'ai vécu ces derniers mois". Cette décision de raccrocher à 33 ans aurait peut-être pu surprendre en interne, mais ce n'était visiblement pas le cas. "Au sein du club, personne n'a été surpris. Les joueurs, le staff, tout le monde sait ce que signifie une commotion cérébrale", a ajouté l'attaquant. Ils auraient été plus surpris si je leur avais dit : 'Non, non, je continue, tout va bien'".

Guttig : "Je ne veux pas jouer avec le feu".

Anthony Guttig a reconnu que "sept commotions, c'est beaucoup", mais a assuré que cette décision dépendait d'éléments bien extérieurs au hockey sur glace. "Je ne suis plus le plus jeune et je ne suis pas seul, j'ai une famille. Il y a beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte dans l'équation", a-t-il déclaré. J'aime le hockey sur glace, mais je ne veux pas y sacrifier ma vie. Je ne veux pas jouer avec le feu". Anthony Guttig a admis qu'il se sentait encore capable de jouer au hockey sur glace et a assuré que "le plus important reste la santé". Il a ajouté : "Une commotion cérébrale n'est pas n'importe quelle blessure. Je ne peux pas me permettre de jouer à la loterie avec ça ou de prendre des risques inconsidérés". Les symptômes récurrents de la commotion cérébrale l'ont finalement convaincu qu'il était temps de dire "stop". "Au début, je pensais que ça passerait vite, que ça repartirait. Puis, quand j'ai vu que ça traînait, que les symptômes ne disparaissaient pas, j'ai commencé à me poser des questions, à réfléchir à la situation, et finalement, avec un peu de recul, la décision n'a pas été difficile à prendre, elle était tout simplement logique".