Lyon veut innover en matière de maternité des joueuses

Lyon veut innover en matière de maternité des joueuses

L'Olympique lyonnais veut innover dans le suivi de la maternité de ses joueuses professionnelles. C'est ce qu'a déclaré mercredi le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, après que l'Islandaise Sarah Gunnarsdottir a donné naissance à un garçon en novembre.

Gunnarsdottir (31 ans) est actuellement en phase de réathlon et n'a pas encore repris l'entraînement de l'équipe. Le mois dernier, l'internationale Amel Majri (29 ans) a annoncé sa grossesse, bien qu'elle soit indisponible jusqu'à la fin de la saison en raison d'une grave blessure au genou. Une des raisons de la réflexion du club lyonnais. "Nous voulons montrer l'exemple et être innovants. Nous y parviendrons par une réflexion avec les actrices, les joueuses, mais aussi par un regard attentif à ce qui se fait à l'étranger", a estimé le patron du club rhodanien lors d'une conférence de presse.

Celle-ci était initialement destinée à présenter officiellement aux médias l'internationale américaine Lindsay Horan, récemment recrutée par les Portland Thorns (NWSL). "Et comme nous avons traditionnellement beaucoup d'étrangères dans notre effectif, il est très intéressant de parler de ce sujet avec elles. Car dans certains pays, surtout dans le Nord, il y a une tradition de RSE (responsabilité sociale des entreprises) qui est très avancée", a poursuivi le manager. "Nous avons commencé à travailler sur ce sujet, qui est nouveau pour nous. Nous l'abordons avec beaucoup d'humilité. Comment donnons-nous un cadre pour qu'une joueuse qui vient d'être mère puisse poursuivre sa carrière ? Nous y serons confrontés avec Amel (Majri) ou encore pendant son congé maternité", a ajouté de son côté le directeur du football de l'OL, Vincent Ponsot.

"Nous avons élaboré un certain nombre d'approches que nous avons partagées avec Sarah Gunnarsdottir afin de les améliorer et de les présenter au groupe. Il y a des choses innovantes et je pense que nous serons l'un des premiers clubs, en tout cas en France, à mettre en place ce type de mesure pour permettre à une joueuse de s'épanouir et de poursuivre sa carrière tout en étant mère", a déclaré Ponsot sans donner plus de détails.

Fin 2020, la Fifa a obligé les clubs de football internationaux à offrir aux footballeuses enceintes un congé de maternité d'"au moins 14 semaines, dont huit après l'accouchement", rémunéré "au moins aux deux tiers du salaire contractuel" des joueuses. La Fédération internationale de football a également défini les conditions dans lesquelles elles peuvent être remplacées et réintégrer l'équipe pour poursuivre leur carrière.